Elle, c'est tout en 0 et en grande solitude.
Pour vous accompagner dans ce voyage sidéral, je vous offre ma chanson TOUT EN 0 de mon second album (Ailleurs et plus loin)
Elle parle de rien, elle parle de trop
Elle fait la voix et puis l’écho
Ses amis flattent son égo
Quand elle est seule c’est le fiasco
Elle passe du Gin au Porto
Elle va du lit au dodo
Un p’tit arrêt par le frigo
Allez au diable les kilos
Devant sa glace elle a l’mélo
Pour sa balance, c’est l’intéro
Faut-il ajouter des zéros ?
Pour la mesure, tonne ou tonneau ?
Elle se trouve une âme d’écolo
Pour ç’a y-a l’personnel qu’il faut
Son potager est tout en bio
C’est pour nourrir ses animaux
Son dada, ce n’est pas l’tricot
Elle lui préfère les bourricots
Quand ils ne dorment pas sous son capot
Les nationales passent au galop
Elle a parfois le blues des héros
C’est un peu lourd pour son cerveau
Elle réécrit son scénario
Pour voir sa vie en stéréo
Pour une « invite » à l’apéro
Y-a-pas le choix pour les cadeaux
Une bouteille de tord boyaux
Des cendriers pour ses mégots
Elle ne mâche pas ses mots
Et les critiques coulent à flot
Quand ça dépasse tous les niveaux
Elle se découvre un p’tit bobo
Elle est un peu parano
Toujours quelqu’un derrière son dos
Elle a fixé sur son chapeau
Une jolie paire de p’tits rétros
Elle vit en Suisse pour ses impôts
Mais elle pratique la zone euro
Pour ses transports, pas d’sac à dos
Elle prend la valise en croco
Elle aime la mer et son bateau
Surtout au port les pieds dans l’eau
Avec sa bouée sous son maillot
C’a lui donne l’air d’un cachalot
Le jour où elle ira là-haut
Ce ne sera pas par l’escabeau
Comme sur les marches à Monaco
Elle sourira pour la photo
Elle reste des heures au resto
A table y-a bien deux têtes de veau
Végétarienne pour le gâteau
Sans oublier de faire son rôt
Elle fréquente tous les « astros »
C’est important pour son Loto
Pas du poisson, pas du taureau
Elle serait plutôt du tournedos
Vous devez vous dire c’est un salaud
Pour une julienne c’est un maquereau
C’est la complainte d’un gigolo
Qui se conjugue tout en O
Agie, 2016-09-03